"la petite idée" C'est la première forme du Wing Chun. On y apprend les bases du système, et le concept de ligne centrale. Ce tao est effectué en position statique, ce qui permet de se concentrer sur le haut du corps, de prendre le temps de décomposer tous les mouvements de ses bras, d'imaginer les forces et points de levier, de sentir les sensations de son corps et l'énergie qui en découle. L'essentiel de ce tao est basé sur un important travail du poignet. Il nous apprend également les mouvements de bras du chi sao. C'est également un exercice de chi-kung, développant l'énergie interne et la puissance statique. Le siu lim tao de Ip Man durait quarante cinq minutes ! Il enseigne la plupart des techniques du wing chun : tan sao, wu sao, fook sao, pak sao, bong sao, gaun sao et jum sao.
“ chercher le pont “
Cette forme plus avancée étudie surtout les défenses. On y pratique différentes esquives de l’ensemble du corps dans différentes directions.
Il apprend surtout à se déplacer dans une action martiale tout en conservant sa structure. La rotation du corps et le “ montrer l’épaule “ sont deux points essentiels dans ce tao.
Deux positions, Ping Sun Ma et Ding Sun Ma, permettent une mobilité au cours de l’échange tout en conservant une structure solide.
Il est essentiellement basé sur bong sao.
“ les doigts piquants”
C’est la forme avancée du style. C’est également un exercice de chi-kung (à la différence des deux autres, on va chercher l’adversaire). L’accent est mis sur le travail au niveau du poignet.
Les techniques sont exécutées les doigts tendus avec une sensation de projection d’énergie (force irradiante), très différente de celle de force brute que l’on transmet dans une attaque de pique de doigts.
Ce tao permet d’allonger ou de raccourcir les mouvements, pour briser les distances lors d’un combat.
Il sert également à transformer une action défensive en action offensive et une action offensive en défense “attaque-défense simultanée”.
L’utilisation des coups de coude et des piques de doigt permettent d’être plus décisif lors d’un combat.
Le travail des jambes permet d’apprendre à conserver son équilibre, pour des balayages ou fauchages afin de faire chuter l’adversaire ou d’effectuer des clefs sur les articulations.
Le mannequin de bois est un partenaire idéal pour l’entraînement. Il fait partie intégrante des styles du sud de la Chine. Le mannequin ne peut certes remplacer un partenaire, mais c’est un outil de travail très utile. Il nous aide à développer certaines qualités comme l’adresse, la précision, la coordination, la dextérité, la rapidité et la puissance. L’immobilité du mannequin permet de parfaire chaque mouvement, sans souci de toucher ou d’être touché, l’essentiel étant de développer différentes attaques et de trouver le système de défense adéquat. Toutes les composantes du tao enseigné peuvent être isolées et travaillées séparément. Les mannequins sont différents en fonction des styles pratiqués. Le mannequin est un tronc muni de deux bras situés au niveau supérieur (du haut de la tête jusqu’au plexus), d’un bras sur la partie moyenne du corps (du plexus jusqu’au bas ventre) pour faire face aux attaques hautes, moyennes ou basses, directes ou circulaires, d’une jambe pour la partie inférieure symbolisant celle du partenaire. La rigidité du mannequin peut entraîner une perte de fluidité des mouvements, facilement corrigée par des exercices à vide. Le tao du mannequin de bois comporte 108 ou 116 mouvements selon les styles de wing chun pratiqués.
“bâton de six pouces et demi”
Le baton long ou dragon pole est un baton d’environ 2 mètres 70 mais, pour des raisons pratiques, il est surtout enseigné sous sa forme courte (2 mètres).
Certains disent qu’il vient du temple de shaolin, d’autres qu’il est en fait la perche à la fleur de prunier des bateleurs des jonques rouges…
Il a été incorporé au système wing chun après sa fondatrice. C’est le bâton de shaolin associé aux principes du wing chun.
Il sert principalement pour le combat à distance.
Sa forme est assez simple à apprendre, rapide et direct, mais il est dur à manier et fait travailler les poignets. Le travail interne est assez important.
“couteaux papillons” ou Bart Cham Dao qui signifie “les huits coupes du couteau”
L’apprentissage de la coupe et de la pique sont de mise dans l’apprentissage des couteaux, mais aussi de la frappe car la lame large et épaisse du couteaux en fait aussi une formidable arme à broyer.
Les techniques peuvent aussi être utilisées à mains nues, car une nouvelle forme de déplacement se découvre entre le kung fu plus traditionnel et le style wing chun ce nouveau système de pas permet plus de mobilité contre un adversaire armé.